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"MEME PAS PEUR" PREMIER EXTRAITREGARDER SUR YOUTUBE
DE SON NOUVEL ALBUM "À LA LISIERE"
Comme une petite nièce de Souchon, Clarika déballe un sens de l’écriture agile
Clarika a du savoir-faire
Un grand disque
Cette femme a le talent de l’autodérision
Clarika chante vrai
Bravo madame










































CLARIKA
C’est à la frontière entre les ineffables vertiges de l’amour et les grandes bascules de l’existence que l’on retrouve Clarika. Pour son huitième album, À la lisière, l’autrice et interprète française dessine en filigrane, avec finesse et causticité, le portrait éclaté d’une femme aux prises avec son époque.
Et Clarika s’est relevée des combats qui marquent une destinée, de la rupture amoureuse qui appelle à réinventer une vie. Voici donc qu’elle affronte le monde qui vient, conjuguant de front le sentiment prégnant de l’incertitude comme celui, tenace, de la combativité. « Même pas peur », premier single de l’album, assène ainsi cette rage de vivre et cette soif de continuer à danser même « au bord de l’abîme, en défiant la mort ».
Une lucidité qui ne se départit pas d’un certain humour. « Avant l’effort le réconfort » clame-t-elle dans « Tout tout de suite ». Bien souvent chez Clarika, l’appréhension des soubresauts de la vie rencontre un fulgurant désir de légèreté. La chanson « Venise », en duo avec Pierre Lapointe, raconte ainsi un voyage manqué dans la capitale de l’amour, cerné par le fantôme de Visconti et des maîtres du cinéma italien.
On croise aussi dans À la lisière un astronaute neurasthénique, une femme bousculant les codes du genre ou la dentellière de Vermeer rêvant à des nuits d’amour avec la Joconde, depuis son cadre du Louvre. Cette galerie de personnages, surprenants et fantasques, sont autant de chemins de traverse que Clarika utilise pour se dévoiler.
Un jeu sur l’intime et la pudeur qui prend tout son sens dans « Âme ma sœur âme », dialogue de la chanteuse avec les aspérités de sa vie intérieure, révélatrices de ses forces et de ses fragilités. Mais aussi un regard porté avec acuité sur la violence de l’époque, avec « Azur », écho au drame des migrations en Méditerranée.
Ces ballades entêtantes et ces mantras piquants ont été conçus en tandem avec le compositeur Florent Marchet (Bernard Lavilliers, Calogero, Frère Animal…). Une symbiose qui avait déjà fait mouche lors de l’album très remarqué de Clarika, Moi en mieux, en 2008. À ce duo vient s’ajouter la touche singulière du guitariste et compositeur François Poggio (Etienne Daho, Lou Doillon, Pony Pony Run Run). Un véritable laboratoire d’expérimentations musicales qui mêle aux textes ciselées de la parolière des influences issues de l’électro-rock (MGMT, Charlotte Gainsbourg, Beck ou St Vincent) et des envolées symphoniques façon cinéma. On retrouve également, sur deux titres, le compositeur Jean-Jacques Nyssen.
Un ensemble de onze titres que la chanteuse a hâte de défendre sur scène, où la générosité de sa musique et sa vivacité d’interprète peuvent pleinement s’exprimer.
Avec À la lisière, Clarika est donc là où ne l’attend pas, mutine et bravache face aux aléas du monde, déterminée à prendre la vie comme la mort à bras-le-corps, appelant à faire fi de la peur pour plonger dans l’inconnu.
















LAISSER UN TEMOIGNAGE
Un article dans Télérama m'a fait écouter votre superbe dernier album, plein de finesse, de tendresse, d'humanité...et d'humour !
Du coup, j'ai découvert tous vos précédents albums. Et on se dit : mais comment -à 50 ans- a-t' on pu passer à côté d'une artiste de cette qualité qui chante depuis 20 ans et a fait plusieurs CD ?
Surtout pendant que tant d'autres, si moyens et formatés par les grandes maisons de disques, occupent tous les plateaux de télévision....
Encore une fois, c'est un vrai plaisir d'avoir fait votre découverte, et de vous écouter.
En attendant d'avoir la satisfaction de vous voir sur scène : à quand un passage de votre tournée en Provence, à Marseille ?
A bientôt Clarika
Prends soin de toi et continue à aimer les gens.
ps : je me suis permis de te tutoyer car comme le cancre de Prévert, je dis tu à ceux que j'aime.
je n'avais de toi que le souvenir des "garçons dans les vestiaires" et, par hasard, je tombe sur des pépites dont tu as brodé les textes, et des instrus pop rock dignes d'un JP Nataf , à l'époque flamboyante des Innocents. Pour autant, tu as ton style, un style qui fait de toi une figure de proue de la scène française. Je le répète et le réaffirme, ta personnalité, cette voix dont l'étendue des registres nous fait voyager entre sensualité, révolte et humour... bref, chère Clarika, tu es une très grande, une auteure et une interprète qui figure désormais en tête de ma playlist. Je t'en supplie, viens donner un concert à Saint-Brieuc, je ne mourrai pas avant de t'avoir vus sur scène.
Promesse tenue de te revoir pour ta première après l'ivresse du Thor avec Daphné et tombé de nouveau sous le charme de tes émotions et de ta belle personne. Merci aussi pour ta simplicité et ton accessibilité. Tu fais parti je pense d'une rare exclusivité dans ce milieu ... CHANGES RIEN Bisous
Belle harmonie des voix avec la grande Sophie, même si tu étais la reine. Séduite par ton énergie, ta voix, les paroles, les arrangements, les mélodies, tes zicos... Merci pour ce moment d'émotion. Au plaisir de nos prochaines rencontres
SUPERBE soirée que du bonheur
merci pour ta gentillesse,pour ton énergie
merci pour tes textes,pour ton humanité
merci pour la force que tu me donne d'avancer chaque jours
merci ,prend soins de toi ,
Viendrez-vous à Nantes? Ça serait vraiment super.
Bises, je vous adore.
Edith
J'adore TOUT chez toi: paroles musiques et ce plaisir incroyable de t'écouter.
nous allons venir à votre concert à la CIGALE le 12 avril avec notre fille de 09 ans qui porte le joli prénom de CLARIKA et à qui vous aviez offert une charmante peluche pour sa naissance .
Nous aimerions vous la présenter à cette occasion après le concert .....
croyez vous que cela soit possible ????
merci de votre réponse
Alain Emmanuelle Clarika
3ème concert hier (St Jean de la Ruelle) après Paris et St Germain en Laye (nous sommes fans). Quelle voix envoutante, quels textes et nous avons découvert une "bête de scène"! Merci pour cette soirée, vos chansons ainsi qu'à votre violoniste-bassiste-choriste....au talent fou.
2016 c'est "rien de nous n'est important" .
Quelle sera la nouvelle idee ??
merci encore pour le concert d'hier qui restera dans mes souvenirs les plus précieux la photo la dédicace sur l'affiche (eh oui souvenez vous ,vous êtes mon cadeau d'anniversaire!
Si je devez emmener un disque sur une île déserte ce serait Joker, mais votre dernière album est magnifique, touchant, et donne envie de vous souhaiter plein de bonheur pour les années à venir...
J'aime tellement ce que vous faites...
voilà vous avez un fan médecin, et c'est entre autre vous qui me faites du bien !.
Est-ce que vous allez enregistrer un CD de ses chansons ? Ce serait une très très bonne idée...
Merci encore
Je viens de te découvrir en cherchant des interprétations de la chanson de Jean Ferrat "Aimer à perdre la raison"; la video de la "fête de l'huma" m'a bouleversé: tu es concentrée, sensible, combattante et généreuse... Merci Clarika ! Avec toi, j'ai envie de trouver en aimant ces raisons du cœur que la raison ne connaît pas! Jacques-Philippe
J'ai emmené mes deux filles de 13 et 11 ans, qui ont toujours entendu vos albums à la maison (maintenant je cherche mes CD dans leurs chambres). C'était leur 1er concert. Elles sont ressorties émerveillées !
Merci pour cette soirée !
PS : et bon anniversaire !
Quand reviendrez-vous à Valence chanter l'ivresse ?
Attention à ne pas y tomber dedans toutefois !!
Un grand merci pour ce nouvel album, j'adore, pas assez taquin... mais ça va revenir..encore de quoi écrire dans les mains de Clarika n'est-ce-pas ?. Courage, vous êtes une artiste magnifique,tout en dentelles littéraires , je ne me lasse pas, j'en redemande !
Hâte de l'entendre, hâte de vous revoir à Montpellier...
Et pourquoi pas au Théâtre de la Mer à Sète ?
Géraldine et José
Une date nantaise est-elle prévue dans les prochaines pour défendre ce magnifique album
Des concerts prévus en Belgique ?
Merci
nous nous sommes connus sur les tournées de Dame Zazie et je vous ai découverte à ce moment là aussi ! joie!
J'espère à très bientôt donc...
Bises Musicales
Cécile
Je me décide enfin à vous envoyer ce petit compliment.
"Je vous aime".
Pour votre qualité d'écriture, pour ce que vous êtes, pour vos choix, votre humanité...
Je vous écoute et je suis chaque fois bouleversé.
Quand je vous vois je ne m'en remets pas.
Bravo belle chanteuse émouvante.
Quel bonheur de vous connaître depuis toutes ces années !
Vous accompagnez ma vie.
Merci pour tout ça. Sincèrement.
"Rien de nous n'est important". Oui...jusqu'à vous découvrir...
Bravo et merci encore. Je vous souhaite des milliers de vies......... ;)
Tout d'abord,bravo pour tout ce que tu es, crée et chantes! J'adore toutes tes chansons, ta sensibilité et ton humour..Tu ne vois probablement qui je suis mais j'étais en 3ème promotion au Studio des Variétés (pas hier d'accord)où nous nous sommes croisées, et à présent me revoilà au Studio en formation de Professeur de chant Musiques Actuelles.On m'a attribué une élève "cobaye" pour l'examen final et elle rêve de chanter "Lâche-moi".Comme je la comprends..Je pleure dès les premières mesures..Malheureusement aucun instrumental de toi n'est disponible! J'ai lancé la suggestion sur Version karaoké...
Je lance une bouteille à la mer ou plutôt à toi: pourrais-tu faire quelque chose pour nous à propos de cet instrumental?
Ce serait le rêve!
Je te souhaite beaucoup de succès pour tes nouveaux projets et espère croiser ta route.
Nadine Coutant
Christian
On ne vous entend pas souvent
Et pourtant quel talent !
Vraiment et sincèrement !
Nous avons une nouvelle superbe salle à Grenoble (la Belle Electrique), j'espère qu'on vous y verra ?!
Vivement !
C'est sûr qu'on passera un très bon moment !
Je n'oublierais jamais la première fois que j'ai écouté l'une de vos chansons. J'étais à peine âgée de 5 ans, et je me rappelle avoir été charmée. Je connaissais par cœur presque toutes les chansons de votre album "Ca s'peut pas", que mon père avait acheté après avoir lu une critique élogieuse à son sujet.
Du haut de mes 21 ans (et en tant que juriste pas super fun), je ne suis allée à beaucoup de concerts dans ma vie. Mais l'un d'eux était de vous, et je chantais à tue-tête vos mélodies et si jolis textes. C'était il y a plus de dix ans, mais il me semble encore vous voir chanter sur scène, et entendre votre timbre très doux.
Des années plus tard, j'ai révisé mon bac en vous écoutant. maintenant je vous écoute quand j'étudie, quand je conduis, quand je rentre d'un taf d'été d'intérimaire prise de tête, quand je suis chez moi à la cool. Ça me détend beaucoup (moi qui suis toujours sur les nerfs), ça me fait rêver, c'est un pur plaisir à chaque fois... !
Merci beaucoup pour votre musique :)
J'ai grande hâte de pouvoir me procurer votre prochain album !
Yuris
Label :
AT(h)OME
olivier@label-athome.com ou promo@label-athome.com
+33 (0)1 57 42 18 90
Promotion :
SCOPITONE
Perrine AELION
perrine.aelion@scopitone-media.com
Édition :
BUDDE MUSIC FRANCE
Juan Tamayo
+33 (0)1 45 74 43 80
Tour :
Far Prod
+ 33 (0)1 42 85 39 33
Management :
Laure Michelon
LA PRESSE
Je suis mille
Je suis fragile et solitaire
Je suis peureuse je suis légère
Je suis fidèle et inconstante
Je suis barrée je suis bandante
Je suis perdue je suis timide
Je suis vendue et intrépide
Je suis mille vies je suis mille vies
Je suis mille vies je suis mille
Je suis mille vies je suis mille
Je suis l’or blanc et la ferraille
Je suis un roc un feu de paille
Je suis le vent et la mitraille
Je suis la morsure du soleil
Je suis la pluie qui vous réveille
Je suis toute la misère du monde
Je suis le bonheur à la ronde
Je suis mille vies je suis mille vies
Je suis mille vies je suis mille
Je suis mille vies je suis mille
Je suis la belle et la crâneuse
Je suis la frivole l’amoureuse
Je suis la pucelle la peureuse
Je suis la folle la voluptueuse
Je suis l’ingénue la guerrière
Je suis la douceur la colère
Je suis mille vies je suis mille vies
Je suis mille vies je suis mille
Je suis mille vies je suis mille
Et quand viendra le grand jour
Une seule vie à voler
Quand viendra enfin mon tour
Une seule vie à ôter…
Je ne te dirai pas
Et cette moitié de moi
Qui est morte et puis qui danse
Autour d’un grand feu sans joie
Je n’te dirai pas la peur
D’une vie loin de tes bras
Le poignard plongé dans l’cœur
Et la lame qui s’retire pas
Et que je dors en diagonale
À plat ventre dans notre grand lit
Pour que mes bras en croix avalent
Le vide de ton corps enfui
Je ne te l’dirai pas je ne te l’dirai pas
Parce que j’ai eu tant d’amour
Que si ça s’arrête aujourd’hui
Moi j’en aurai encore
Pour le reste de ma vie
Pour le reste de ma vie
Je n’te dirai pas l’chagrin
Qui est mon nouveau manteau
Qui me gratte et qui m’étreint
Et qui parfois me tient chaud
Je n’te dirai pas le ciel
Comme il est beau sur nos toits
Qu’il me fait pousser des ailes
Pour sauter faire le grand plat
Et que je parle avec le chat
Que je l’appelle par ton prénom
Même si ça n’arrive, rassure-toi
Qu’après deux petits verres de Chinon
Je ne te l’dirai pas, je ne te l’dirai pas
Parce que j’ai eu tant d’amour
Que si ça s’arrête aujourd’hui
Moi j’en aurai encore
Pour le reste de ma vie
Parce que j’ai eu tant d’bonheur
Que si ça s’arrête à jamais
J’aurais d’quoi faire battre mon cœur
Jusqu’à ma mort et après
Jusqu’à ma mort et après
Je n’te dirai pas l’espoir
L’espoir met souvent les voiles
Mais il brille quelque part
Oh ma toute petite étoile…
La cible
Il fait briller sa lame
Devant la cage aux fauves
Elle
Devant un mur de flammes
Se gave de guimauves
Lui
De l’acier du couteau
Refait la trajectoire
Elle
En attendant l’assaut
Fume un dernier cigare
Il ne faut pas que ses mains tremblent
Il ne faut pas que ses mains tremblent
Lui
Se poudre les cheveux
Relève le menton fier
Elle
Devant l’écran de feu
Petite poupée de chair
Lui
D’un foulard de nylon
Attache sa guerrière
Elle
En claquant des talons
Lui redit sa prière…
Il ne faut pas que tes mains tremblent
Il ne faut pas que tes mains tremblent
Elle
Lui offre son corps pâle
Ferme doucement les yeux
Lui
Sent son cœur qui s’emballe
Refait ce même vœu
Il ne faut pas que mes mains tremblent
Il ne faut pas que mes mains tremblent
Et puis il boit un verre pour se donner la force
Allez encore un verre
Bombe légèrement le torse
Il ne faut pas que mes mains tremblent
Il ne faut pas que mes mains tremblent
Ça sent la Pomme d’Amour
Ça sent le Chamallow
Et lui sur son Amour
A lancé son couteau
Ça sent les gaufres au miel
Ça sent les crêpes au beurre
Et l’amant, de sa belle
A transpercé le cœur
Et l’amant, de sa belle
A transpercé le cœur
Il n’fallait pas que ses mains tremblent
Il n’fallait pas que ses mains tremblent
Il s'en ai fallu de peu
Pour que l’équation parfaite
Tapisse à jamais de bleu
Tous les recoins de leurs têtes
Il s’en est fallu de peu
Pour que leurs cœurs se confondent
Un seul battement pour deux
Au dernier matin du monde
Jusqu’à c’que la mort les sépare
C’est la vie qui s’en est chargée
La vie trop conne qui tôt ou tard
Finit toujours par tout gâcher
Finit toujours
Il s’en est fallu de peu
Pour que leur amour si pur
Défie l’implacable aveu
Que oui jamais rien ne dure
Il s’en est fallu de peu
Ils ont revêtu l’armure
Des cœurs tristes et silencieux
Qui rafistolent leurs blessures
Jusqu’à c’que la mort les sépare
C’est la vie qui s’en est chargée
La vie trop conne qui tôt ou tard
Finit toujours par tout gâcher
Finit toujours
Jusqu’à c’que la mort les sépare
C’est la vie qui les a défaits
La vie trop conne qui trop avare
Reprend le beau qu’elle a donné
Reprend le beau
Le Lutétia
Aller au Lutétia
Où est-ce que j’ai lu ça
J’y serais bien allée moi
Au moins une fois
Au Lutétia
Tant pis
Je le visite
Sur son site Le Lutétia tu sais
Beau palace
Un peu classe
Un peu luxe
Un peu cher oui
Comme j’aime
Pas toi
Je sais que t’aimes pas toi
Les beaux palaces
T’en fais pas
On finira pas notre histoire
Comme celle de Georgette et Bernard
Qui se sont dit au revoir
Adieu pour la dernière fois
Là
Dans un lit du Lutétia
Il est né art nouveau tu sais
Tout en volûtes
Le Lutétia
Décoré art déco
Mal assorti à ce qu’on dit
Il a
Tenu quand même longtemps comme ça
Le Lutétia
Le bâtard opulent
Il a fait son temps
Il a fait sa vie
Des gens s’y sont aimés
Des gens s’y sont trahis
T’en fais pas
On finira pas notre histoire
Comme celle de Georgette et Bernard
Qui se sont dit au revoir
Adieu pour la dernière fois
Là
Dans un lit du Lutétia
Moi j’aurais bien fini comme ça
Mais c’est une trop belle histoire
Celle de Georgette et Bernard
Qui quand ils se sont vus vieux
Se sont dit adieu
Ont fermé les yeux
Là
Dans un lit du Lutétia
Je vois
Qu’on le ravale
Il en a pour trois ans
Le Lutétia
De douleur chirurgicale
On corrige le présent
Le passé qui va pas
Piscine
Facilités de parking
Les erreurs de casting
Un ascenseur
Un spa
L'inaperçue
N’a pas tendu ses fils
Pour qu’on la voie
Un peu
L’inaperçue légère
Flotte dans l’atmosphère
Une ombre un courant d’air
Un creux
Quand parfois elle vacille
Sur ses frêles semelles
Le trottoir mouillé brille
Plus qu’elle
Qu’elle passe, qu’elle passe
L’inaperçue
Pour que s’effacent
Ses pas menus
Quand nul ne connait ni n’imprime
Ce qu’elle est ou ce qui l’abîme
Ce qu’elle sait
Ou bien ce qu’elle fut
L’inaperçue derrière
Sourit sur la photo
Le temps la fait poussière
Halo
L’inaperçue discrète
N’aime que des silhouettes
Fait l’amour dans sa tête
C’est beau
Oh comme elle aimerait bien
Qu’un jour de la lumière
Se pose et puis l’éclaire
Enfin
Qu’elle passe, qu’elle passe
L’inaperçue
Pour que s’effacent
Ses pas menus
Quand nul ne connait ni n’imprime
Ce qu’elle est ou ce qui l’abîme
Ce qu’elle sait
Ou bien ce qu’elle fut
L’inaperçue s’endort
Dans les bras de la mort
Qui elle a eu sa peau
Rideau
On a fait
Canoë de la luge
On a fait le
Nouvel an au refuge
On a fait jus_
Qu’au rocher à la nage
On s’est fait le
Bouche à bouche sur la plage
On l’a fait cal-
Culer les latitudes
On l’a fait la
Chute libre en altitude
On l’a fait trou-
Ver presque l’Atlantide
On a l’a fait l’ho-
Rizon plat pas une ride
On était tellement fort
Sans brouillard on voyait le port
On l’a fait la
Poudreuse sur les cimes
On l’a fait les
Mercredis train-fantôme
On l’a fait se
Protéger mettre un casque
On l’a fait po-
Goter dans la bourrasque
Mais jamais Le froid n’a été
Si tenace
Partout s’est formé
De la glace
Et la rouille et le vent
En même temps
Le temps
Est un peu chagrin
Il est temps
Que ça cesse enfin
On l’a fait
Gueuler atmosphère atmosphère
On l’a fait
Danser la nuit dans les cimetières
On l’a fait
Tomber à la renverse
Des abus de faiblesse
Se jeter dans les phares
Vomir dans la baignoire
Se parler mais se taire
Tout c’qu’on voulait pas faire
On l’a fait
Debout sur la balustrade
On l’a fait
Mort aux cons sur la façade
On l’a fait
Piquer du vernis bleu
Croire en rien, croire en Dieu
Pleurer dans la piscine
Décoller les rustines
Des délits d’initiés
Pénitence on l’a fait
On était tellement fort
Sans brouillard on voyait le port
On l’a fait
Nos initiales dans l’ascenseur
On l’a fait
Chercher le Graal, trouver sa sœur
On l’a fait
Les enduits, les peintures
Colmater les fissures
Effacer les ardoises
Pas payer les factures
Tout remettre à demain
Et puis à après-demain
Refrain
Le choix
Le choix de vider la baignoire
Ou de laisser flotter la mousse
Le choix d’être noir
Le choix d’être rousse
Le choix de naître à Las Vegas
Ou au cœur de la favela
Le choix d’être technicien de surface
Ou bien brillant avocat
Le choix de vivre à la campagne
Ou dans la ville crépusculaire
Le choix de flâner sans son pagne
Sur la Grand rue un soir d’hiver
Le choix de boire jusqu’à la lie
De fumer sa clope au resto
Le choix de ne sortir du lit
Que pour manger des Pépitos
Mais si quand t’es comme si, est-ce que tu l’as
Mais si quand t’as tout ça, est-ce que tu sais
Si tu l’as eu, si tu l’avais, si tu l’auras
Ou pas
Le choix de préférer Michael
A un opéra de Puccini
Le choix de vouloir rester seule
Le choix d’kiffer sa Normandie
Le choix de troquer son épouse
Contre une mannequin pré-pubère
Le choix de fumer la pelouse
Le choix de s’envoyer en l’air
Le choix de n’pas être un salaud
Le choix de la résistance
Le choix des armes ou du complot
Le choix du fer ou de la lance
Mais si quand t’es comme si, est-ce que tu l’as
Mais si quand t’as tout ça, est-ce que tu sais
Si tu l’as eu, si tu l’avais, si tu l’auras
Ou pas
Le choix de l’Être ou de l’Avoir
Le choix du merci pas ce soir
Le choix de faire passer l’enfant
Le choix de vivre avec ou sans
Le choix d’arracher les tuyaux
De ne pas vivre un jour de trop
Le choix de le porter, le voile
Le choix de choisir de l’porter
Le choix de parler aux étoiles
Et pas à son voisin d’palier
Le choix de mettre un jour les voiles
Sans se retourner…
Mais si quand t’es comme si, est-ce que tu l’as
Mais si quand t’as tout ça, est-ce que tu sais
Si tu l’as eu, si tu l’avais, si tu l’auras
Ou pas
Refrain
La vie sans toi
Le bois du plancher glisse
L’ampoule un peu moins brille
Le mur blanc est trop lisse
Le plafond bas s’écaille
Il neige des particules
A l’ombre de nos failles
Poussent des tubercules
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
Et j’l’aime pas
Je n’trébuche jamais plus
Sur tes cahiers, tes piles
Et tes câbles tendus
Ont déserté notre île
J’ai la peur en bandoulière
Je n’arrose plus les fleurs
Je ne s’rai plus légère
J’ai bétonné mon cœur
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
Et j’l’aime pas
La nuit est plus profonde
Et le cri des oiseaux
Au matin triste inonde
La proue de mon radeau
Il est long notre hiver
Oh oui comme il dure
Je cherche la lumière
Dans ce clair obscur…
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
C’est la vie sans toi c’est la vie sans toi
Rien de nous
Ca y est je suis morte
Et pourtant
Battement de cil du firmament
Et le temps file
Tout comme avant
Car rien de nous n’est important
Car rien de nous n’est important
Que m’emporte le vent
Je suis poussière
Que des géants
Moutons du ciel
Avalent contents
Et le temps file
Avec ou sans
Car rien de nous n’est important
Car rien de nous n’est important
Tant qu’on est debout
On prend des coups
Pourrait-on de temps en
Tant qu’on est vivants
Etre heureux
Même un p’tit peu
Ce s’rait mieux
Autant m’emporte le vent
Que reste-t-il de nos élans
Un pull rouge dans l’armoire du fond
Des photos, peut-être une chanson
Car rien de nous n’est important
Car rien de nous n’est important
Tant qu’on est debout
On prend des coups
Pourrait-on de temps en
Tant qu’on est vivants
Etre heureux
Même un p’tit peu mais
Tant qu’on est debout
Des bleus partout
Pourrait-on de temps en
Tant qu’on est vivants
Comme ce s’rait doux
Avant qu’le temps ou les vents
Ou les courants
Emportent tout
Que nos peines et nos tourments
Tombent à genoux
Autant m’emporte le vent
Notre amour défiera le temps
On était juste de passage
Et que la vie tourne la page
Car rien de nous n’est important
Car rien de nous n’est important
Le bout de chemin
Est-ce que tu veux bien marcher sur cette voie
Est-ce que tu veux bien me suivre pour une fois
Le même chemin le même endroit
Est-ce que tu veux bien franchir cette ligne
Est-ce que tu veux bien me voir
Quand j’fais des signes
Est-ce que tu voudrais encore que j’t’accompagne
Est-ce que tu veux qu’on se rejoigne
Baby do you understand
Maybe it is not the end
Ce bout d’chemin il me semble
On pourrait p’t’être bien l’faire ensemble
Oui oui on pourrait aller jusqu’à là-bas
Oui oui on pourrait malgré les aléas
Oui on pourrait p’t’être essayer d’faire un pas
Se r’trouver sur ce terrain-là
Est-ce que tu voudrais creuser ce sillon
Est-ce que tu voudrais dans cette direction
Main dans la main avec moi pour toujours
Cette fois ne plus jamais faire demi-tour
Oh baby do you understand
Maybe it is not the end
Ce bout d’chemin il me semble
On pourrait p’t’être bien l’faire ensemble
Maybe it would be the best
Ce bout d’chemin qu’il nous reste
Ce bout d’chemin il me semble
On pourrait p’t’être bien l’faire ensemble
Oh baby do you understand
Dire qu'à cette heure
Y’a forcément
Un homme qui pleure
En cardigan
Des mecs en sueur
Un cerf-volant
Une fille qui enfile un collant
Un noir ou un bleu ça dépend
Dire qu’à cette heure
Y’a forcément
Sur une plage
Un soleil couchant
Dire qu’à cette heure
Sans aucun doute
Un camionneur
Reprend la route
Une femme sur la dune met au monde
Un enfant que la lune inonde
Un ascenseur monte et descend
Dire qu’à cette heure
Y’a forcément De la poussière
De l’eau et du vent
Dire qu’à cette heure
Mais toi t’es où
Comment ça va
Qu’est-c’que tu fous
Est-ce la pluie qui colle à tes ailes
Ou la boue molle sous tes semelles
Dire qu’à cette heure
Dans l’arrière-cour
Des garçons coiffeurs
Font l’amour
Des foules en liesse
Saluent béates
Des princesses
Rondes et astigmates
Dire qu’à cette heure
Des enfants pâles
Jouent au docteur
Dire qu’à cette heure
Mais toi t’es où
Comment ça va
Qu’est-c’que tu fous
Est-ce la pluie qui colle à tes ailes
Ou la boue molle sous tes semelles
Dire qu’à cette heure
Ca bouge ça tangue
Tant qu’on est debout
On prend des coups
Pourrait-on de temps en
Tant qu’on est vivants
Etre heureux
Le sang est rouge
La terre exsangue
Dire qu’à cette heure
Ca crie ça joue
Ca rit ça meurt
Ca prend des coups D
Dire qu’à cette heure
C’est l’évidence
Tes yeux dans les yeux
De l’autre
Dansent
Tes yeux dans les yeux
De l’autre
Dansent
Dire qu’à cette heure
Mais toi t’es où
Comment ça va
Qu’est-c’que tu fous
Est-ce la pluie qui colle à tes ailes
Ou la boue molle sous tes semelles
Est-ce la pluie qui colle à tes ailes
Ou la boue molle sous tes semelles
Les beaux jours
Oh mon amour les beaux jours
Sont-ils enfouis pour toujours
Dans les plis de mon cœur lourd
Ont-ils pris des ferry-boats
Ont-ils bravé les tempêtes
Echoués le long des côtes
Dans les filets de nos défaites
Alors j’attends j’suis pas pressée
Je serre les dents les cils collés
Alors j’attends les poings serrés
Que soufflent les vents
Du bon côté…
L’air était léger et doux
On flottait comme des papillons
Noirs ou roses ou bleus on s’en fout
On était bien et c’était bon
Et puis le ciel s’est craquelé
Sont arrivés les vautours
Qui dans leurs griffes d’acier
Ont emporté les beaux jours…
Alors j’attends j’suis pas pressée
Je serre les dents les cils collés
Alors j’attends les poings serrés
Que soufflent les vents
Du bon côté…
Alors j’attends juste un murmure
Un accroc au présent une fêlure
Alors j’attends la boule au ventre
Oui mais j’attends
Que les beaux jours rentrent…
Que les beaux jours rentrent…